PAU Arnos 29 & 30 septembre 2018
Finale sauce béarnaise à Pau
Fin de saison en fanfare à Pau pour le Team Seventy’s, avec la belle victoire de Stanis Regnier qui s’impose à l’issue d’un duel homérique avec Jeremy Petit et Pierrick Babin en Open Supersport.
categorie OPEN SUPERSPORT 600
Stanis Regnier / honda CBR 600 numéro 18
La course au titre
Vendredi : essais libres
La même question qu'à Lédenon se pose : faut-il choisir la Yam ou la Honda ?
Faute de pouvoir choisir d’emblée, je décide de participer aux essais avec l'une et l'autre.
Le verdict tombe : je suis plus rapide de 2 secondes au tour avec la FZR mais sur ce circuit compliqué et technique, je fatigue plus avec elle. Je prendrai donc la Honda.
Les qualifs
Tout le monde est à son poste ! Sur le bord de la piste, Papa, Maman et les potes sont là pour me donner ma position au fur et à mesure des tours…
J'ai la pêche et, super motivé, je pars à fond et décroche la pole dans les premiers tours !
Je boucle encore 2 ou 3 tours pour confirmer et sors en prégrille afin d’économiser mes pneus, tout en me tenant prêt à repartir, au cas où… tandis que mon staff continue de veiller au grain en surveillant les chronos de mes adversaires.
La session se termine sans bouleversement de situation, c’est confirmé, je partirai bien en 1ère ligne.
Première course
Les points déjà capitalisés me permettent de prendre le départ de cette course plus sereinement car une 3ème place au général des deux manches devrait m’assurer le titre…
Mais c'est sans compter sur la motivation de mes deux meilleurs ennemis…
C'est parti... je me retrouve en deuxième position au premier virage et oublie du même coup toutes les sages résolutions du matin et me hisse en tête, une position que je garde jusqu'au moment ou dans un gauche abordé à faible allure, je perds l'arrière sans rien comprendre pourquoi et chute !
Le temps de relever la moto, je repars en huitième position avec le sélecteur et le repose-pied tordus ! Impossible de passer les vitesses...en désespoir de cause, j’assène des coups de bottes jusqu'à ce que par miracle, le sélecteur se débloque et me voilà reparti passablement énervé à la poursuite des autres.
J'attaque comme un malade, pour terminer à la cinquième place, sauvant ainsi les meubles. Pierrick terminant vainqueur et Jérémy second. Une belle récompense pour Pierrick qui réalise une très belle course sous les yeux émerveillés de son très jeune fils.
Seconde course
Epilogue
Après le debriefing du Team autour d'une bière, la veille, où toutes les hypothèses ont été envisagées, la pression est à son comble lorsque je prends le départ.
L'écart de points qui nous sépare tous les trois pour décrocher le "Graal" est mince !
Ce sera donc à donf...
Et c'est parti pour une course acharnée entre nous trois, où les dépassements et changements de position se succèdent jusqu'au dernier tour qui voit Jérémy prendre la tête !
Je colle à son dosseret et dans le dernier droite avant la ligne d'arrivée, je le déborde dans un trou de souris et franchis le drapeau à damiers en tête ! Je laisse éclater ma joie, je suis champion.
Mais quelle bagarre !
Coup de chapeau à mes concurrents préférés Jeremy et Pierrick pour toutes les empoignades folles de cette année où vous ne lâchiez rien. Vous allez me manquer l'année prochaine !
Merci à mon Papa pour la mécanique et à Maman pour ses bons p'tits plats et son soutien moral.
Merci au Team (Hubert, Patrick, Bob, Ludo, Mariette, Papa et Maman) pour nos franches rigolades et les bons moments passés ensemble tout au long de cette année !
Enfin, merci à Evelyne pour l'organisation, à Patrice pour la technique et aux bénévoles sur tous les circuits.
Hubert Houssin / Kawa ZXR 400/6R n°57
Pau un circuit que j'affectionne…
J'avais brillé il y a quelques années sur le beau tracé béarnais en remportant l’épreuve des Classic 500 avec mon Kawa 3 pattes. Afin de me remettre en jambes et me remémorer le circuit, j’effectue deux séances d'essais libres qui me permettront de le redécouvrir au guidon de mon ZXR.
C’est qu’en dehors du fait de posséder deux roues et un moteur, le quatre pattes quatre temps n'a rien de commun avec le trois pattes deux temps…
En peu de temps les séances sont complètes et je n’ai pas d’autre choix que de rouler avec toutes sortes de bécanes dont certaines viennent juste pour faire du roulage. Cette disparité n’est d’ailleurs pas sans conséquence, et dès le premier virage, une 1000 CBR dernier modèle se fait éjecter par une moto des années 70, avec les conséquences qu’on imagine, provoquant la fureur de son pilote.
Quant à moi, par excès d'optimisme, je me retrouve à jardiner tout en haut du circuit, heureusement sans conséquence.
J'entends déjà certains se gausser sur mon appétence pour le jardinage…
Les qualif: je pars dans les premiers et après un tour de chauffe, j'attaque fort.
Aux dires des copains, j'avais le meilleur temps pendant deux tours mais je suis vite remis à ma place et me retrouve finalement septième sur la grille de départ.
Première course
Je réalise un bon départ mais au premier pif paf (une sorte de S rapide très chaud), je dois laisser la place à ceux qui occupent l'intérieur.
Je suis 6ème et double la Honda n° 6 dans la vertigineuse descente quand celui-ci me fait le freinage à l'extérieur et me coupe la trajectoire.
A un poil près, je percutais sa roue arrière ! Pas très orthodoxe, ce type de manœuvre… Résultat des courses, je sors dans l'herbe et repars mais largué.
Aux trois quarts de la course, au même endroit, je suis surpris de voir Stan au ralenti en train de batailler avec son sélecteur. J’apprendrais après l’arrivée qu’il vient de se relever d'une chute dans l'épingle.
Mais au tour suivant il me double à la sortie du pif paf qui se prend à 10 km/h et où je suis à l'arrêt.
Je suis rassuré, rien n’est perdu pour lui et c’est heureux car c'est le titre qu'il joue.
Je termine septième, ma place en qualif...
Deuxième course
Nouveau bon départ mais je peine toujours dans ce S problématique.
Mais je m’en sort pas trop mal, je dois être quatrième devant Jeremy Petit. Mais il se montre plus incisif que moi dans le virage qui suit car il voit Stan et Pierrick prendre le large.
Il me passe, j'essaie de le suivre mais il me pousse à la faute…
Je sors sur les vibreurs tandis que plusieurs pilotes me passent.
Je me retrouve alors en compagnie d'une Ducat jaune mais comme je suis toujours à l'arrêt dans le pif paf lent, il prend l’avantage.
Je perds du temps à me remettre dans le rythme, mais ne parviens pas à remonter sur lui.
Une autre Ducati, rouge celle-là, est à mes trousses mais au fil des tours je prends le large sur elle.
L'ami Patrick me panneaute et m'indique que j'ai cinq secondes d'avance.
J’assure dans le dernier tour mais c'est une erreur car la Honda n° 6 a écopé de dix secondes de pénalité pour avoir bougé sur la grille (c'est vrai, je l'ai vu). Après la course, je découvre qu’il me manquait deux secondes pour lui ravir la cinquième place, dommage, je termine sixième.
En règle générale, J’ai tourné deux secondes moins vite que les hommes de tête, perdant une seconde dans ce pif paf lent où je suis à l'arrêt (ce n'est pas une impression, Stan qui me suivait me l'a confirmé).
Je suis résolument nul à basse vitesse, je ne sais pas pourquoi, je vais devoir m’entrainer sur un parking de supermarché, entre des quilles…ou consulter un psy !
La dernière course de la saison s'est terminée sans casse, sans chute, et finalement je termine cinquième du championnat malgré cinq courses manquantes en raison de problèmes mécaniques et autres misères.
Un bilan finalement honorable.
Un grand merci à notre ami Pascal le boss de MECA RACER qui est toujours disponible pour nous apporter son savoir faire et soutien.
Le petit mot de Patricia
Que d'émotions pour cette dernière confrontation !
Une belle saison s'achève avec une victoire tant espérée. - Que demande le Peuple -
Certains vont partir et vont nous manquer, tandis que de nouveaux venus feront leur apparition et d’autres feront leur retour.
Vivement l'année prochaine.
Mais de toute façon, on se retrouve fin novembre au Salon Moto Légende pour fêter ça !
otre propre texte et me modifier. C'est facile.
categorie CLASSIC 350
Patrick Tran-Duc / 350 Kawasaki S2 N°1
La dernière fois que j’ai roulé sur le circuit de Pau, c'était voilà quatre ou cinq ans, mais en sidecar. Autant dire que ma connaissance du très beau circuit béarnais était nulle et comme il me faut généralement deux ou trois mille tours de piste pour espérer me mettre un tracé dans la caboche, la mission, sinon impossible, s’avérait pour le moins malaisée… d’autant que Stanis m’ayant proposé d’essayer sa 600 FZR de course, c’est avec cet outil que j’ai effectué ma première séance d’essais libres… Inutile de dire que ce dépucelage façon Yamaha m’a laissé passablement sur le carreau, à tel point que Janick, l’adorable chienne de Laurent et Pascale Gilles, me sentant sur le point de rendre mon quatre heures, est venue gentiment me consoler sur mon lit de douleur…
Passer d’une mobylette de quarante chevaux à un truc de plus du double de puissance, freinant plus que fort, avec ses disques de 1000 R1 avait de quoi surprendre et m’a persuadé de rester à l’avenir dans les limites du raisonnable et surtout de mes capacités.
Passons rapidement sur mes prestations en essais qualifs Vintage, peu remarquables comme à l’accoutumée, la première manche sera plus appréciable, dans la mesure où elle me permettra de jouer avec Vincent Giraud, un fort sympathique nouveau venu pilotant une jolie CB350 et je terminerai treizième et premier 350 Classic, à vrai dire un exploit peu remarquable, étant, hélas, le seul engagé dans cette catégorie.
Fort heureusement, le fait de rouler avec les Vintage m’a permis de m’amuser avec les amis et de ne pas prendre dix tours par les premiers, comme lorsque je me retrouvais intégré dans les Classic… Merci Evelyne.
Le métier et les abandons aidant, la seconde manche me verra terminer à une enviable douzième place et toujours premier en 350 Classic, aucun phénomène de génération spontanée n’ayant amené un nouvel élément dans la catégorie.
Bref, une course sans histoire, le fait le plus remarquable du weekend étant, bien entendu, la victoire de Stanis à l’issue d’une deuxième manche démentielle !
Les échos du paddock par Mariette
Nous avons bravé les 812kms sous un soleil de plomb le ‘Pijo’ de Patrick étant dépourvu de clim, c’est vitres largement ouvertes et oreilles bourdonnantes que nous avons atteint notre but.
Finalement, nous étions les premiers de l’équipe du Team Seventy’s à faire la queue avant que le Paddock ne se libère. Cela nous permis de choisir le campement idéal pour notre futur village d’indiens.
Patricia et Philippe ainsi que Hub et Stanis nous ont rapidement rejoints et Fifi à déroulé le grand tapis marocain pour nous établir un coin plus confortable.
La tension était palpable ce week-end là car il y avait une grosse pression sur Stanis dont l’objectif était la finale des finales avec le titre Open Supersport en perspective et la concurrence s’annonçant rude.
Patricia et Fifi étaient naturellement aux petits soins pour leur poulain.
Patrick découvrait le circuit qu’il n’avait parcouru qu’en side-car quelques années plus tôt et se retrouvait malheureusement seul dans sa catégorie, mais il semblait heureux de rouler avec ses potes des Vintages même si les enjeux étaient différents pour chacun d’entre eux.
Hub semblait plus serein que d’habitude, ayant optimisé la préparation de sa machine.
Côté intendance, nous avons déployé des menus light afin que nos pilotes puissent rouler l’estomac léger sans trop souffrir de la chaleur.
Le vendredi, la brume matinale qui sévit régulièrement sur le circuit s’était insidieusement installée au petit matin. Pas de panique les essais libres étant programmés en milieu de matinée, ces inquiétudes se dissipèrent avec l’arrivée des premiers rayons et la chaleur.
Les soirées sont fraiches dans le pays béarnais et une bonne raclette préparée par Patricia est venue clore en beauté cette première journée.
Le déroulé des événements des jours suivants ayant été conté par le menu par les autres membres du Team, je rajouterais qu’avant de nous quitter, nous avons eu la joie de trinquer à la victoire de Stanis avec quelques bulles.
Rendez-vous à Paris fin novembre pour célébrer la victoire de notre champion sur le stand de la FFM et fêter la clôture en beauté de la saison 2018 du Seventy’s réuni au grand complet pour une grosse teuf comme on les aime.