LEDENON 1 & 2 septembre 2018
Tiercé gagnant à Ledenon !
Avant-dernière course de la saison, Le Vigeant n’accueillant que les pilotes endurance, Ledenon, tracé difficile s’il en est, marquait une étape importante du Championnat VMA, avant le round décisif de Pau où tout se jouera.
Stanis et Hubert étaient au départ de la manche gardoise, Stanis au guidon d’une 600 CBR terminée « à l’arrache » quelques jours avant le départ et Hubert avec sa fidèle ZXR.
categorie OPEN SUPERSPORT 600
Stanis Regnier / honda 600 CBR numéro 18
Vendredi : les essais libres…
Après mes déboires d'Albi, j'arrive à Lédenon avec ma 600 FZR mais j’ai également dans mes bagages un mulet 600 HONDA CBR préparé à la hâte. Je prends donc la piste pour un premier test avec cette moto dont je ne sais pas grand chose et d’emblée, les choses semblent s’emboiter pas mal.
A la seconde séance d’essais, je reprends ma Yam habituelle afin de comparer le comportement de mes deux machines ! Ce n’est pas mal non plus !
Les plus de la Honda : son confort de pilotage car elle est moins courte que la Yam. Les moins, le fait que ce sont ses premiers tours de roue et que je n’ai pas la moindre idée de ses performances face à la concurrence.
L'avantage indéniable de ma Yam, c'est que je la connais bien ! Elle est performante, légère, freine très fort, tout en se montrant plus exigeante au pilotage et plus fatigante à mener, ce qui n’est certes pas un avantage sur un circuit exigeant tel que Ledenon !
Samedi: les qualif
Entre les deux mon coeur balance, laquelle choisir, la valeur sûre, ou l’inconnue ? Je décide finalement de prendre la Honda et très rapidement je trouve mes marques, ce qui me permet d’améliorer mes chronos au fur et à mesure des tours.
Je décroche le meilleur temps et décide d’attendre la suite des évènements tout en ménageant ma monture, prêt à reprendre la piste au cas où… mais en fin de session, je conserve la pole des 600 et me glisse à la troisième position scratch derrière les 1100cc !
Samedi: première course
Je démarre donc de la première ligne, ce qui n’est pas un désavantage et surtout, cette fois, je réalise un très bon départ, l'embrayage de la Honda s’avérant plus progressif que celui de la Yam.
Mais ceci n'empêche pas Jérémy Petit, remonté comme une pendule, de me déborder sur la droite dans le premier virage !
Très vite je reprends ma place de leader –il s’agit d’engranger le max de points, non mais sans blague- et termine avec dix secondes d'avance sur les 600 et troisième scratch !
Inutile de dire que je suis super heureux et que Papa, Maman et tous mes supporters sont aux anges.
Papa n’est pas peu fier de notre préparation express, en matière de mécanique et de prépa, rien n’est jamais écrit à l’avance !
Dimanche: seconde course
Le vent, fidèle mais encombrant compagnon du circuit de Ledenon souffle un peu moins fort qu'hier, c’est une bonne nouvelle !
Le stress est à son comble, je vous parle pas de ma mère qui commence à attaquer les premières phalanges après avoir dévoré ses ongles !
Allez, en piste pour le quadrille ! Pour être court, à nouveau un excellent démarrage, suivi d’une course semblable à celle de la veille. Il est des bonnes habitudes qu’on souhaiterait conserver !
Je n'ai pas pris trop de risques, vu mon avance, mais suffisamment pour garder la tête ! Le passage devant le drapeau à damier concrétise un carton plein sur le week-end !
Hubert Houssin / Kawa ZXR 400/6R n°57
Enfin un weekend sans ennuis et une course honorable au regard de mes précédentes prestations !
Pourtant et je ne suis pas le seul à éprouver ce sentiment, je redoutais ce circuit, avec ses montées, ses descentes, ses virages aveugles et surtout ses freinages où il convient de ne pas commettre d’impair, sous peine, au mieux de visiter le bac à gravier, au pire de s’aplatir comme étron de Printemps contre l’accueillante rangée de pneus qui protège le mur d’en face !
Essais libres
Je décide de participer à deux séances afin de redécouvrir un circuit ou j’ai roulé deux fois sans m’y montrer particulièrement brillant : en Classic avec mon 500 H1 il y a quelques années et il y a encore plus longtemps en démo avec mon 400 Kawa trois pattes. Cette première expérience s’était d’ailleurs terminée au niveau des pâquerettes…
Comme à mon habitude, je suis un peu perdu lors de la première séance, même si cela va mieux en seconde, y’a pas à dire, le mixage de quatre catégories de motos, imposé par l’organisateur s’avère un tantinet perturbant…
Essais qualif : le nombre réduit de participants en Supersport (600) et Superbike (750 à 1100 cc) a conduit les organisateurs à regrouper les deux classes. Au fil des tours, je commence à me remettre le circuit en tête et je m’octroie la cinquième place derrière les trois jeunes loups et un moins jeune, tous, bien sûr, au guidon de Honda CBR.
Avec ma Kawa que j’ai décidé de peindre en vert afin de me démarquer de toutes ces bécanes multicolores, je suis visible comme le nez au milieu de la figure, mais ça me va bien.
1ère course : compte-tenu du fait que nous sommes mélangés avec les Superbike, je me retrouve douzième sur la grille. Un bon départ me permet de gagner quelques places mais je me trouve coincé à l’intérieur du « Triple gauche ». Pierrick Babin que j’avais largué au départ me repasse et je me retrouve quatrième des Supersport. Je perds encore une place lors d’un freinage au « Cavalet », un freinage en fin de descente où je suis un peu mou du genou... A mi course, j’aperçois Jérémy Petit en train de pratiquer le motocross dans les graviers du triple gauche, il a dû se faire une belle chaleur car on arrive à fond de cinq dans cette courbe !
Le bonheur des uns… je gagne une place.
J’effectue quelques belles passes d’armes avec Eric Drossart et sa Honda, qui me passe plusieurs fois au « Cavalet ». J’ai vraiment du mal lors de ce freinage en descente mais j’ai finalement le dernier mot et termine quatrième.
2ème course : le temps n’a pas changé, toujours un peu de vent mais le goudron est sec. Un second bon départ me permet de me hisser aux environs de la 7ème place dans le triple gauche et cette fois, j’ai décidé de ne pas me laisser engluer dans le peloton. C’est chose faite, je suis dans le bon wagon. A mi course, je reviens sur Jérémy Petit, constatant sans déplaisir qu’il n’est pas à l’aise dans le triple gauche ou la veille il avait tiré tout droit.
Je le passe, réalisant que je suis second derrière Stan qui s’échappe à raison de 2 secondes au tour !
Mais ce n’est que provisoire car deux tours plus tard, Pierrick Babin mal parti et Jérémy qui a repris du poil de la bête me font le freinage (encore !) au « Cavalet, » où je suis définitivement mauvais.
Positivement déstabilisé par « l’action commando » des deux loustics, je perds le contact et mes tentatives de revenir sur eux se soldent par des erreurs de pilotage qui me convainquent de calmer mes ardeurs.
Je dépasse des attardés, tout en entendant derrière moi le grondement d’une Ducati qui se fait de plus en plus pressante.
Vers la fin de course, au gauche de la « cuvette », ma roue arrière se dérobe et mon pied gauche saute du cale- pieds, se retrouvant coincé un temps qui me parait interminable entre le bas de carénage et le bitume !
Ach, gross frayeur ! Je termine encore une fois 4ème derrière les 3 jeunes loups, pas mécontent de ma course.
A l’arrivée, j’envisage même de monter sur le podium car mes deux 4èmes places au cumul des points m’en donnent le droit.
Mais non, comme souvent pour se simplifier la vie, les organisateurs retiennent les trois premiers de la seconde course, sans tenir compte du résultat global des deux courses.
Dommage, la troisième marche du podium m’aurait fait plaisir et surtout consolé de mes nombreux déboires de début de saison !
Le mot de Patricia
Du vent, du vent et encore du vent ! De quoi rendre fou le plus placide, mais surtout, ce détail météorologique mis à part, une bonne dose d’adrénaline pour celles et ceux qui observent les exploits de leurs champions sur les bords du circuit !
Une fois de plus, j’ai vécu les deux courses de mon fils à moi au bord de l'évanouissement, heureusement soutenue dans l’épreuve par Jean-Marc, l'Alsacien venu en renfort, ce qui m’a permis de survivre aux exploits de mon fils !
Mais surtout, il convient, dans ce flot d’émotions, de ne ne pas oublier les superbes prestations de cousin Hub qui aurait dû monter sur le podium final au cumul des deux manches.
En vérité, ce fut un week-end décoiffant dans tous les sens du terme !
Rendez-vous pour le prochain et le dernier de la saison, à Pau-Arnos !