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Course de côte au GASCHNEY Alsace                                                                                  JUILLET 2017

Le Team Seventy’s au Gaschney

Par Patrick

 

C’est la troisième fois que je participais à cet évènement unique qu’est la course de côte du Gaschney, une épreuve comptant pour les championnats de France et de Suisse de motos anciennes.

 

Cette année, Philippe et Patricia nous avaient rejoints avec leur élégante et rare Honda GB 500TT afin de découvrir avec nous cette région magnifique qu’est l’Alsace. Ainsi, le jeudi précédent les vérifs, nous avons pu sillonner à train de sénateur les routes des environs de Munster, Colmar, visiter le village de Kaysersberg, grimper les cols de la Schlucht (où nous casserons la croute au soleil) et du Bonhomme, la route des Crêtes, rien que du bonheur et un goût prononcé de vacances et de revenez-y...

Après la fin des contrôles du samedi matin, je participe aux essais libres et chrono. Rab de virolos pour moi puisque je roule en « double monte » : régularité et course avec la même bécane, une intelligente possibilité qui permet de rentabiliser les déplacements.

Dès les premières montées, je constate qu’il y a un souci. Le moteur démarre très mal, chose inhabituelle pour le petit trois pattes et surtout, se noie et ne reprend pas en sortie d’épingle.

Tant pis, je ferai avec, l’embrayoir est solide et je n’ai pas envie de bricoler, on verra ce soir. Par contre, excellente surprise d’un tout autre ordre, le bitume de la côte est impeccable, les « fameux » serpentins de goudron, procédé archaïque et dangereux nommé « pontage », casse-gueule au possible pour les deux roues, qui décoraient chaque épingle l’an passé ont disparu.

Merci pour nous, voilà une attention qui nous va droit au cœur !

Le soir, après l’apéro sous l’auvent Seventy’s avec la bande des bisontins (il y a des priorités…) je décide de diminuer la taille des gicleurs de carrément dix points.

Première constatation, les carbus, même serrés à bloc tournent sur leur pipe. Un petit coup de Dremel devrait résoudre provisoirement le problème. Deuxième constatation, le flotteur du carbu droit est dessoudé… Ma moto aurait-elle été envoutée par le Tupolev de Bob ? En tout cas, la cause des démarrages difficiles est trouvée, c’est déjà ça.

Je termine le remontage à l’aide de la lampe torche tenue par Mariette (l’apéro a duré longtemps) et nous nous dirigeons vers la tente de l’organisation où un orchestre local fait chauffer la salle et guincher des groupes de teutons parfois un tantinet entamés. Après quelques bières en compagnie de nos potes Franc-comtois et l’élaboration commune d’une tactique de course éprouvée : « tu penses à rien et tu envoies la purée », nous décidons de regagner l’hôtel Peugeot.

Toute la nuit, un orage de tous les diables secoue auvents et camions, c’est l’apocalypse, je ne ferme pas un oeil et le lendemain matin, je décide, par flemme et la tête dans le cul, de faire l’impasse sur la première séance d’essais prévue tôt et de surcroit sur le mouillé.

Les montées se succèdent ensuite, sur une piste alternant le sec et le séchant, mais ma dernière montée de course se déroule sous des trombes d’eau faisant fuir les moins téméraires de la série 3. Nous ne serons qu’une grosse dizaine à braver les éléments en furie et sans le retard pris au démarrage du matin, nous aurions pu passer à travers les gouttes… dommage.

Pas grave, nous nous consolerons ce soir au resto des pistes, nous avons prévu de repartir le lendemain lundi et nous remballerons le circus plus tard.

Le plaisir de venir rouler au Gaschney ne se dément pas, mais cette année, la présence du Team Regnier a été un réel plus. Nous retournerons au Gaschney, les 14 et 15 juillet 2018, date de la 28ème édition et nous espérons, à nouveau avec eux !

 

 

 

Les potins du paddock alsacien

 

Il n’y a pas que le VMA dans le petit monde de la moto ancienne !

Histoire de se mettre un peu au vert mais toujours sur deux roues, deux dissidents du Team Seventy’s –l’un sur la piste en tant que concurrent, l’autre en observateur- avaient décidé de varier les plaisir en jetant leur dévolu sur le Gaschney, l’intendance, toujours aux ordres, suivant bien volontiers le mouvement.

Echaudés l’an dernier par la difficulté à nous trouver une place dès le jeudi après-midi, nous investissons les lieux le mercredi soir.

C’est royal, pas encore de teutons ni d’helvètes à l’horizon, l’embarras du choix pour choisir le meilleur endroit pour prendre nos aises. Il faut toutefois se poser avec discernement car au pied des remontées mécaniques ça grimpe déjà et Fifi doit glisser des cales sous les roues de son luxueux deux pièces-cuisine roulant pour compenser la pente.

 

Ce jeudi, on a du temps devant nous, le soleil brille et la petite brise de montagne vient rafraichir l’atmosphère. Philippe et Patrick ont tout prévu pour notre agrément en embarquant des machines de route. On s’équipe et en selle pour un petit circuit à la journée sur la magnifique route des crêtes au cœur des ballons d’Alsace et ses environs. Un vrai régal pour les yeux.

 

Vendredi matin, le contrôle étant prévu dans l’après-midi, y’a pas l’feu. Pendant ce temps les organisateurs s’affairent autour de nous avec une efficacité remarquable, afin que tout soit prêt ou presque pour la fin de l’après- midi.

A ce propos, Patricia et moi sommes ravies de venir donner un coup de main administratif pour l’accueil des pilotes. Mes vagues notions d’allemand acquises il y a plus de trente ans à l’institut Goethe m’aident à comprendre les questions posée par les pilotes d’outre Rhin.

Patricia excelle dans le pointage des listes. Samedi, Patrick participe aussi en fin de matinée afin de dégager Jean Marc et Marie Noëlle appelés, l’un au briefing des commissaires, l’autre à régler des problèmes logistiques.

 

Enfin, après le briefing des pilotes, les essais chrono peuvent commencer. La noria des motos se met en route pour deux jours.

 

Côté cuisine, comme on dit, à deux c’est mieux pour organiser les repas. Vu les températures caniculaires, on fait du léger et réservons les spécialités alsaciennes plus roboratives pour le soir.

 

Patrick grogne, sa belle S2 rechigne à démarrer et traîne un peu la patte en montée. Comme dans le Malade Imaginaire, le diagnostic de Diafoirus, est sans appel, ‘’le poumon vous dis-je’’ c’est la carbu docteur ! Mais priorité à l’apéro prévu en fin de journée.

 

Pas le temps de faire les courses, Patricia et moi improvisons avec les moyens du bord pour recevoir dignement nos sympathiques voisins bisontins. La bière du cru, en provenance directe de la buvette de l’organisation fera parfaitement l’affaire pour désaltérer nos invités assoiffés.

 

La lumière décline quand Patrick commence à se pencher sur ses carbus. Le démontage s’effectue sans problème, la panne finalement est trouvée, une ‘boblépongite aigüe’ – ou flotteur HS-

Me voilà arpette commise d’office à la lampe torche, le temps du remontage. Tout est terminé à 22h30, et le concert de Rock joue déjà depuis un bon moment.

 

Patricia nous a préparé de quoi nous sustenter et nous filons écouter la fin du concert, moins entraînant que celui de l’an dernier.

 

Patrick ayant commenté ses courses, je voudrais juste rajouter que les orages ont gâché un peu la fin du séjour. Nous avons replié le camp lundi matin entre deux averses, mais comptons bien revenir l’an prochain car le pays, l’ambiance, l’accueil et la gentillesse des organisateurs nous enchantent !

Concept et réalisation: Hubert HOUSSIN    

Textes: Patrick TRAN-DUC

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