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MAGNY COURS                                                                                                              7 AOUT   

Copyright 2014 - Editions Glénat / Vents d'Ouest -les sportives cultes de Bar2 et Fane

Petits bonheurs et grandes peines…

Cinquième et avant-dernier round du VMA Circus, Magny-Cours est un tracé apprécié des pilotes du Seventy’s, même si les deux « petites » 350, le Tupolev de Bob (qui n’y survivra pas) et la S2 rouge de Patrick sont sévèrement avoinées par l’interminable ligne droite conduisant à Adélaïde, où les deux trois pattes appellent leur mère.

Comme d’habitude, les six pilotes ont connu des fortunes diverses mais en Evo, certains ont réalisé une montée en puissance qui laisse augurer d’un avenir plus radieux, comme Stanis, 4ème en première manche, Hubert, 7 et 6…

categorie CLASSIC

Bruno Stahl / Kawa numéro 70 / Classic 350

J’arrive jeudi soir sur ce circuit mythique et les paddocks débordent déjà !

Pourquoi faut-il toujours rouspéter pour que la nécessité d’ouvrir un autre paddock ne devienne évidente que vendredi matin ?

Vendredi sera donc utilisé pour aménager un joli campement après déménagement et pour un petit roulage dans l’aprème aux heures les plus chaudes car la carburation est souvent particulière ici.

D’emblée, la moto fonctionne parfaitement et j’aime bien ce tracé rapide même si ma Kawa ne cube que 350cc.

J’aborde donc les qualifs sereinement d’autant que mon fan club est arrivé en nombre et arbore de magnifiques tenues… blanc et vert Kawa du sol au plafond,  enfin du vernis à ongles aux couvre-chefs !

Revenons aux essais chrono : nous partageons les 44 places de la grille avec les 4 Post-Classic de Griffe et consorts et les Vintage. J’aime bien rouler seul et faire mon temps rapidement, je ne juge pas utile de forcer durant 20mn surtout que la ligne droite en montée est longue et que la fraicheur relative du matin fait prendre facilement 10 000 tours à mon 3 pattes !

Je réalise 2.16’ 7 au 2éme tour c’est très bien, ça me place 20éme, au scratch, 13ème en Classic et 2éme en 350cc juste devant la Drixton d’Eric. Par contre, je rentre sur 2 cylindres pensant avoir noyé une bougie…

Course 1 : il fait très chaud en pré-grille mais mon super fan club est là, avec umbrella boy et serviette humide dans le cou, l’idéal pour attendre la fin des 20mn règlementaires !

Je boucle le tour de formation au taquet pour ne pas risquer de noyer de nouveau une bougie mais en me plaçant sur la grille je constate que la moto ne tient plus le ralenti ! Le départ du tour de chauffe se faisant maintenant tous ensemble j’appréhende un peu et malgré mes efforts la moto cale et je reste planté au milieu de la piste, priant pour que les 25 copains qui sont derrière parviennent à m’éviter !

Les commissaires puis les copains me poussent mais même si elle redémarre elle ne fonctionne pas et je dois de nouveau me résigner à abandonner !

Je suis d’autant plus déçu que Michel a serré avec son TR3 et que les chronos des autres 350 pouvaient me laisser croire au meilleur…

Je pense trouver facilement le problème mais ce sera tout le contraire et je vais délaisser le team et le fan club toute la soirée et même plus…bougie, carburateur, antiparasite, bobine, CDI et même stator, tout y passe !

Mais rien n’y fait… je décide donc de déculasser et je découvre enfin le souci. Le piston est matraqué et le cylindre droit est profondément rayé. Quelque chose est passé par les transferts !

Il est maintenant 22h et si c’est le vilo qui a encore cassé un roulement, inutile de changer cylindres/pistons/culasses. Pour rouler demain, ma seule solution est de remonter l’allumage du mulet que je viens de démonter ! A minuit la moto est opérationnelle mais je n’ai profité de rien…et ça me gave menu !

Au réveil à 7h je n’ai pas l’envie. Je dois être en pré-grille dans 1 h mais l’idée de partir en course avec le mulet sans savoir s’il fonctionne et la perspective d’emmancher les enfilades rapides sans essai préalable avec cette moto, sans parler du freinage différent ne m’inspirent guère et puis un podium final est maintenant impossible !

Non, je décide de déclarer forfait. Je vais boire un café avec le fan club et voir les courses depuis les tribunes, ce qui m’amène à assister au dramatique départ de la Coupe de France Promosport Senior… Vraiment un très dur week-end !

Vivement la der en septembre à Nogaro pour oublier tout ça.

Après démontage c’est un clip d’axe de piston qui est fautif, une pièce à 2 balles. Pffff !

Patrick Tran-Duc / Kawasaki 350 numéro 95 / Classic 350

 

Quand le VMA toujours est un long fleuve tranquille…

Mariette a narré, un peu plus bas et avec son talent habituel, le sketch de l’installation laborieuse des premiers arrivés sur le circuit nivernais, un épisode qui aura eu pour effet de mettre tout le monde à cran, et pas seulement au sein du Team Seventy’s, mais qui connaîtra heureusement l’épilogue que l’on sait.

Première surprise, en descendant la Rouge de la remorque, je constate qu’elle est à plat de l’avant. Avec l’arrière à Carole un mois et demi plus tôt, ça fait quand même deux fois, et toujours sans qu’il soit possible de trouver le moindre intrus dans le pneu. Les chambres à air thaï seraient- elles envoutées (Saint Michelin, priez pour nous !) ou tout simplement pourries ? Merci aux boys de chez Dunlop pour le coup de main lors de cette difficile épreuve consistant à enquiller le talon du pneu sans crever la chambre, une de mes meilleures spécialités.

Je n’entrerai pas dans le détail de mes essais chrono, médiocres comme à l’accoutumée –mais à force, j’ai fini par m’y habituer- ni de mes deux manches qui me verront finir second, loin d’Eric Devillard, de toute évidence le plus performant d’une catégorie Classic 350 réduite à sa plus simple expression après les abandons de Bob, victime une fois encore (sur la grille de départ !) de soucis mécaniques sur son Tupolev 154, et du très sympathique et rapide Michel Chapus également pour cause de soucis mécaniques sur sa Yam TR3.

Il faut reconnaître que si je ne suis pas le plus rapide, sauf à l’heure de l’apéro du soir, ma régularité et surtout l’excellente constance mécanique de ma géniale S2 (merci encore, Guillaume) ont fait la différence jusqu’à là…

J’aurai, par contre, le plaisir lors de la manche du samedi, de jouer avec Raymond Duriez et sa belle Aermacchi, avec pour accompagnement musical le son viril du mono de Varèse, un Duriez qui n’aura aucun scrupule à me larguer lors de la manche du dimanche… L’amitié ne tient pas devant le plaisir de taxer les copains !

Quoi qu’il en soit, en ne concédant que six unités à Eric Devillard à l’issue de la course nivernaise, je conserve une avance de quarante points qui pourrait me permettre, sauf pépin toujours possible ou contre-performance conséquente, de décrocher la queue du Mickey au soir de Nogaro où tous les pensionnaires du Seventy’s seront présents pour la dernière fois de la saison.

Mais comme l’a dit je ne sais plus qui, une course n’est pas finie tant qu’elle n’est pas terminée…

 

Disparition d’un grand bonhomme…

C’est après ma seconde manche, disputée à la fraîche en ouverture de journée, que nous apprendrons le décès de Robert Doron, patron de Paris Nord Moto et pilote multicartes, lors du tour de chauffe des Promo Senior… Depuis cette année, les pilotes sont libérés en paquet et non ligne par ligne comme auparavant. Cette nouvelle procédure qui fait, certes, gagner un peu de temps est elle adéquate s’agissant de la sécurité, les élus de la fédé, dans leur grande sagesse, en débattront peut-être lors de leur congrès annuel…

J’avais longuement bavardé avec Robert Doron sur un stand du Salon Moto Légende, à son retour du Moto Tour qu’il avait disputé au guidon d’une 400 Kawa et j’avais été séduit par l’intelligence et la passion de cet autodidacte inspiré qui n’était pas à proprement parler un ami mais pour qui, comme beaucoup, j’éprouvais une certaine admiration…

Si la Course est une bonne fille qui donne souvent ce qu’elle promet, il arrive aussi, parfois, qu’elle se révèle une fichue salope, mais y’a pas à tortiller, c’est sa nature, il faut la prendre comme ça…

Les membres du Team Seventy’s présentent, très sincèrement, l’assurance de leur plus profonde sympathie à sa famille et ses très nombreux amis.

 

Philippe Regnier / Honda 400 numéro 96/ Classic 500

Le retour de la Honda 400 Four championne de france sur circuit

Après son achat il y a deux ans et ma première sortie sur la piste de Carole rapidement écourtée par une casse moteur dès les premiers tours,  c'est sur le magnifique tracé de Magny-Cours que j'ai choisi de faire revenir sur piste ma CB400 four Honda.

Le but de ce week-end étant uniquement de prendre la moto en mains, sans la moindre prétention de briller en 500 Classic.

Pour la première fois, je prends conscience du tonus fantastique de ce moteur qui prend des tours à n'en plus finir, montant à plus de 11000 tours sans faiblir, dans un bruit digne d'une formule 1 et là, franchement, c'est le panard intégral !
Par contre, l’amorce du premier virage calme rapidement mes ardeurs, avec un pneu avant qui flotte joyeusement dans les courbes, m'interdisant toute attaque. 
De toute évidence, il va falloir corriger la fourche et adapter la tenue de route à la morphologie de son nouveau pilote.

Le dimanche, une panne d'allumage suite à un mauvais calage du rotor qui a endommagé les bobines m'empêche de participer à la seconde manche.

Qu'importe, je suis pleinement satisfait de l’expérience car le principal était bien d'avoir pu tester ma machine et de constater que le moteur fonctionnait au-delà de toute espérance depuis sa réfection.

De toute évidence, le potentiel de cette machine est réel, y’a plus qu’à… début septembre !

categorie EVOLUTION

Hubert Houssin / Kawa ZXR 400 numéro 6 / Evolution

Heureusement, les courses se suivent mais ne se ressemblent pas !

Il y a 2 ans, sur ce même circuit, j'avais cassé le moteur de mon Kawa 500 H1 et avait participé à la course avec le Honda 400 Four de Philippe dont malheureusement l’embrayage patinait. Pour différentes raisons, l'année dernière j'avais fait l’impasse sur le Classic 500.

Cette année j’utilise mon ZXR 400 avec lequel je n'ai roulé que sur de petits circuits tels que Alès, Croix et Carole, mais j'affectionne les grands tracés, où, je pense avec optimisme, mon ZXR va pouvoir s'exprimer, comme Navarra où j’ai malheureusement cassé.

La séance qualificative commence mal, j'arrive avec les copains Stan et Ludo cinq minutes avant le départ et nous sommes les derniers; devant nous 39 autres motos se pressent au portillon !

Alors que Stan dépasse la queue du peloton, Ludo et moi décidons de temporiser. Par trois fois nous laissons s'éloigner les motos qui sont devant nous et je commence à peine à attaquer, alors que le tour n'est pas fini, que je bute sur les mêmes. Ce n'est qu'au 6ème tour que je parviens à disposer d’une piste presque libre ce qui me permet de faire un bon chrono, je suis 8ème.

 

1ère course: je réalise un bon départ et je me retrouve 5ème derrière Stan. Quatre ou cinq tours se passent et je tiens la cadence des trois pilotes qui me précédent. Par trois fois, je double la Honda du jeune Rémy Chapuis dans la grande ligne droite, mais à chaque fois il me fait le freinage à Adélaïde, ce bougre freine très fort ! Au tour suivant, je freine en même temps que lui mais c'est trop tard pour moi, j'élargis et Lancelot Unissart en profite pour me passer. Dans le 180°, je bute sur mon copain Alexis Tombois à qui je vais prendre un tour et qui me fait hésiter sur la trajectoire à prendre. Trop de temps perdu, je termine 7ème, pas mécontent de ma prestation puisque je suis dans les temps des 4, 5 et 6ème, à seulement 12 secondes du second, Pascal Pouhaer sur une FZR 400 SP.

 

2ème course: encore un meilleur départ et je me retrouve 4ème. Je passe Stan dans la grande droite mais la facilité que j’ai à le dépasser me laisse deviner qu'il a des soucis; je suis 3ème à Adélaïde!  Depuis le début de saison j'ai un mauvais feeling avec le frein avant, au virage 180° je freine trop tôt, je laisse passer trois autres pilotes; je ne pourrais plus revenir sur eux, je finis cette fois 6ème.

 

Un système de freinage avant à améliorer, quelques bricoles à revoir…mais un weekend comme j'aimerais en vivre plus souvent. Vive les grands circuits comme Le Mans, Le Castelet, Magny Cours, Navarra....

DEPART FINALE 1  Evolution
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Stanis Regnier / Yamaha FZR 400 numéro 96 / Evolution

 

Enfin de retour aux affaires!

 

Le moins que l’on puisse dire est que je n’ai pas été épargné par les soucis mécaniques de tous ordres depuis le début de l’année.

Aussi, la course de Magny-Cours marque le retour en forme de ma FZR qui a enfin accompli un week-end sans casse mécanique, une excellente nouvelle après une longue série de désillusions qui auraient eu de quoi faire douter le plus convaincu des pilotes... 

 

Vendredi, je débute par deux séances d’essais afin de pouvoir trouver des réglages de carburation adaptés.

D’emblée, je constate que la nouvelle configuration avec la fourche de Yam R1 est formidable d’efficacité et le ressenti également. N’ayant pas eu l’occasion avant mes essais nivernais de tester ce montage que d’aucuns ont pu juger audacieux, il va sans dire que j’étais plutôt satisfait de la modif. Par contre, pas moyen de retrouver mes petits avec une carburation capricieuse et l’absence de sonde de richesse devient un gros handicap, s’agissant de l’enrichissement ou au contraire de l’appauvrissement du mélange, aussi, par sécurité, je décide d’enrichir.

2ème séance, la carburation semble plus satisfaisante mais je ressens toujours quelques ratés que je mets au crédit de ces satanés carbus… Encore par prudence, je décide de ne toucher à rien pour les qualifs du samedi matin.

 

Samedi, les qualifs débutent, la moto semble fonctionner convenablement, même si elle me gratifie encore ce ces « fameux » ratés.

Il y a un gros trafic sur la piste et j’ai du mal à établir un bon temps. Malgré tout je finis par décrocher le 4ème temps lors d’un tour clair! 

 

A deux pneus du podium…

Samedi, première course, parti de la seconde ligne, je réalise, malgré un embrayage un tantinet capricieux, un super départ qui me place en troisième position!  La pression est forte comme on peut l’imaginer…

A l’entame du milieu de la course, je me fais passer par la puissante et efficace FZR de Pascal Pouhaer et je me retrouve donc 4ème.

Bien décidé à ne pas en rester là, je décide de suivre son rythme et nous passons, lui et moi la ZXR 400 qui occupait jusqu’à là la 2ème position.

De retour à la 3ème place, je parviens à m’y maintenir jusqu’au dernier tour… et jusqu’à ce qu’une VFR, celle de Rémy Dupuy, en embuscade depuis un certain temps me gratifie d’un joli bloc-pass à deux virages de l’arrivée, me soufflant sans vergogne une troisième place qui me semblait acquise. C’est une leçon, je serai plus prudent la prochaine fois !

 

Course du dimanche, abandon…

Après un nouveau contrôle de mes bougies que je trouve bien pâlottes, je décide, toujours par sécurité, d’enrichir à nouveau la carburation mais malgré quelques tests avant la course qui semblent me conforter dans ma décision, la moto ne fonctionne plus du tout en course!

Je décide alors par précaution de quitter la course et n’ayant de toute façon plus aucune ambition quant au championnat, je préfère en rester là, plutôt que de tenter inutilement le diable.

Le bilan : malgré ce score nul de la seconde manche, je demeure satisfait de mon week-end et surtout des nouveaux réglages de mon châssis.

A voir à Nogaro début septembre !

Ludovic Ingwiller / Aprilia RS 250 numéro 8 / Evolution

 

Il y avait tout lieu d'y croire…


Un circuit magnifique, la météo clémente, l'équipe au grand complet, le podium encore accessible au championnat, bien reposé après les vacances...tout était réuni pour que ça se passe bien. Oui mais voilà, dans "sport mécanique", il y a "mécanique" justement. Et c'est par là que le mal est arrivé...


Un vendredi ordinaire, levé tôt, la route pas trop longue pour Magny Cours, l'installation du campement (toujours un grand moment ...) je reprends doucement mes marques et me donne le temps de me remémorer le tracé et les réactions de la moto.


Qualif: Avec Hubert et Stan, on se pointe sur la grille bons derniers, il est vrai qu'on n’a pas vraiment d'heure à respecter, mais du coup, il y a pas loin de 40 motos devant nous ...je décide de laisser partir ce beau petit monde pendant un tour avant de commencer à rouler. Oui mais voilà, très vite je me retrouve dans la roue des plus lents et au final, je n'aurai que 2 tours clairs…ce qui me permet quand même de prendre la septième place sur la grille. Je ne m'en sors pas si mal, finalement...


Première manche: un départ moyen qui ne me permet pas d'accrocher le rythme du premier groupe, et comme souvent cette saison, je me retrouve seul entre le groupe de tête et le peloton. Pas très motivant, mais je tiens ma place sur un rythme tranquille. Au quatrième tour, j'entends un bruit mécanique inconnu, comme une pièce qui vibre contre une autre, je regarde partout pour identifier d’où ça vient mais ne voit rien…quand au cinquième tour j'arrive à Adelaïde, la roue se bloque et j'attrape l'embrayage par un réflexe salvateur... Moteur bloqué et retour en camion, comme à Navarra. 


N'ayant pas d'autre moteur ni de pièces, je n'ouvre même pas sur place, mon week end est fini et mes illusions perdues... je regarderai des gradins Hubert faire une très bonne deuxième manche. 
Retour à la maison et démontage: La cage du roulement central de vilebrequin a explosé, sans faire d'autre dégâts, la moto a gagné un vilo neuf pour la vente, et oui, pour moi l'histoire en Evo s'arrête là, je serai à Nogaro en Classic 500 avec ma Seeley avant de passer à autre chose ...

Les  potins  du  paddock

Je suis un paragraphe.

Ce jeudi 4 août (ah, la retraite, ça a du bon), nous roulons quelques petites heures vers Magny Cours, sous un temps alternant soleil et averses, ce qui fait bougonner Patrick qui a astiqué durant des heures à La Fée du Logis ses « chères » trois pattes Kawa. Nous arrivons au paddock du VMA très peu occupé mais déjà largement délimité par les premiers occupants qui ont réservé sans parcimonie de la place pour leurs potes. A notre grande surprise, nous trouvons portes closes pour accéder à notre coin habituel (P3 ?), tout au fond du fond. Il commence à pleuvoir et nous essayons tant bien que mal de nous installer en délimitant un territoire pour les membres du Team qui doivent nous rejoindre plus tard.

Le camion poubelle du circuit passant vider des containers à ordures de l’activité précédente, (il était temps) le personnel nous informe que nous sommes sur leur passage – il y a pourtant plus de dix mètres en largeur pour glisser le bahut -. On nous invite à dégager les lieux sur un ton fort peu aimable ? C’est décidément devenu une communication habituelle à Magny Cours et Patrick commence à prendre des tours. Je m’étonne de la fermeture de notre paddock habituel auprès de l’ours mal léché préposé aux poubelles qui me rétorque que Vigipirate oblige, ils ont regroupé tout le VMA « là » et pas ailleurs …et que les organisateurs n’ont pas voulu payer pour une surface supérieure.

Je n’en crois pas un mot mais Patrick et moi, bien énervés, décidons de ne pas bouger de notre place et continuons de monter le camp sous la pluie. En moins de deux heures le paddock est plein comme un œuf. Quand les copains arrivent, ou tout du moins une partie, nous sommes déjà tassés comme des sardines et nous nous demandons comment ça va se passer pour ceux qui vont arriver dans la nuit ou le vendredi matin. On sent l’atmosphère devenir carrément électrique dans le paddock qui a plutôt l’air d’un camp de réfugiés afghans que d’un parc coureurs et la déception se lit sur le visage de nos copains qui se faisaient une joie de venir à nouveau sur le superbe circuit nivernais qu’ils affectionnent tous.

Vendredi, de retour de nos ablutions matinales, nous apercevons les portes du paddock du fond du fond miraculeusement ouvertes. En un éclair, tout le Team se mobilise pour migrer vers notre coin préféré et nous installer sans gêner personne.

Les auvents sont transportés tels quels, au pas de course, par quatre athlètes de haut niveau sous le regard médusé et envieux de ceux qui se trouvent irrémédiablement enclavés !

Enfin de l’air pour nos pilotes, parmi lesquels certains semblent toujours aussi adeptes de la mécanique sur circuit et ont besoin d’espace au sol...

Patricia et moi sommes ravies de disposer de place pour l’intendance et notre indispensable« carré chaises longues » où nous devrons passer plus de trois jours.

Tout rentre dans l’ordre, le soleil se montre enfin avec la chaleur de plein été qui revient et chacun pousse un ouf de soulagement, ce devrait être une fois encore un beau weekend. Les plaisanteries fusent non-stop, les essais et les séries s’enchaînent avec plus ou moins de bonheur pour certains. Les fronts se plissent pour ceux qui doivent résoudre leurs problèmes mécaniques ou électriques ou parfois les deux à la fois. Comme d’habitude les outils s’éparpillent çà et là, mais peu importe, on a l’espace nécessaire.

Bob reçoit son fan club qui espère bien l’acclamer sur le podium. Ils ont mis le paquet et soigné les détails vestimentaires, déclinés en vert Kawa jusqu’au bout des ongles.

Fifi a aussi des invités et nous sommes ravis de partager notre repas avec son boss, pilote auto, autant passionné de sport mécanique que le Team. On se dit que certains ont bien de la chance d’avoir un patron aussi sympa… véridique ça existe !

Côté cuisine, on s’est adapté au climat de saison pour préparer des mets légers, salades, grillades etc.

Comme il y avait quelques anniversaires à fêter, Patricia nous a concocté un apéritif à base de champagne, jus de citron, sucre de canne et glaçons, un vrai régal. Ce mélange nous a rendu plus qu’euphoriques et j’avoue que ça tournait un peu pour moi, mais je pense que je n’étais peut être pas la seule dans ce cas.

Dans un mois ce sera la dernière de la saison et j’espère que tout le Team sera présent pour fêter comme il se doit à Nogaro, cet événement de portée internationale !

Mariette

Classements

categorie CLASSIC

categorie EVOLUTION

Copyright 2014 - Editions Glénat / Vents d'Ouest -les sportives cultes de Bar2 et Fane

Concept: et réalisation: Hubert HOUSSIN    

Textes: Patrick TRAN-DUC

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