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LUDO     Formule Ford Historique        van diemen 1978

saison 2018 

Après une saison 2017 pour voir, 2018 a permis à Ludo de prendre véritablement ses marques et de se jauger par rapport à ses petits camarades de jeu aux commande de sa VD78 dont le pilotage lui devient de plus en plus évident. Comme en 2017, la saison a débutée au Castellet et une choses semble certaine, le métier commence à rentrer..."

LE CASTELET 

 

Le voyage :

Exceptionnellement, nous sommes partis le jeudi a 14h, le Ricard, c’est définitivement trop loin pour partir dans la nuit comme je le fais d’habitude et comme je l’avais fait l’année dernière, d’autant que la seule séance d’essais libres est à 11h40.

Du coup, on est arrivé sur place à minuit passé et on a pu s’installer tranquillement à la fraiche le vendredi matin.

C’était aussi l’occasion de tester notre nouveau camping-car en situation, certains diront Van… Fini de dormir sur un matelas gonflable dans l’Espace finalement pas si infini, c’est un luxe que nous ne regrettons vraiment pas, quel confort de pouvoir déjeuner tranquille au chaud. 

Je sais, les langues de vipère vont dire qu’on s’embourgeoise mais faut dire qu’on ne rajeunit pas…

Vendredi soir, l’équipe se renforce, on va chercher ma fille et son ami à la gare de Toulon, ils ont fait le voyage sans place assise, mais ils sont jeunes, eux, et heureux d’être là ! 

 

Sur la piste :

J’ai pas mal travaillé la théorie des réglages châssis cet hiver et j’ai donc sensiblement changé la configuration de la voiture. Attention, on parle de secrets de préparation là,

Vous ne saurez donc rien…

Mais voilà, comme d’hab, le passage de la théorie à la pratique est souvent cruel et je dois avouer que j’espérais un peu mieux. L’année dernière, mon meilleur temps était 2’38, mais je découvrais tout…cette année, j’ai réussi un 2’33 5, c’est mieux mais pas suffisant.

La pole est en 2’28 ce qui me laisse encore bien loin du top 5 que j’espérais aller chercher.

Je prends donc seulement le 13ème temps des 38 pilotes « pro » présents aux qualifs.

A noter que pour la seule fois de la saison, les F3 historiques roulent avec les Formules Ford , elles sont un peu plus puissantes et ont des pneus plus larges, ce qui les avantage sur ce tracé ultra rapide. On partage donc le paddock avec mon ami François qui a roulé devant tout le weekend, l’expérience a parlé, mais pas que ...

 

Course 1 : Belle arsouille avec le très expérimenté (et sympathique) Didier Mantz, avec qui on s’est doublé parfois 2 fois dans le même tour, l’aspiration faisant des miracles dans la ligne droite du Mistral et je finis juste devant lui , 14° à l’arrivée après un magnifique 360° dans le double droit du Beausset a environ 150km/h …sans bobo !

 

Nuit du samedi au dimanche : grosse tempête de vent, la plupart des barnums se sont fait la malle... pas le notre qu’on avait accroché très fort à de gros plots en béton mis a dispo par le circuit.

Habitué au Mistral, les gars du sud, nous moins, on a cru qu’on allait s’envoler !

 

Course 2 : devant, les esprits s’échauffent encore (plus que la météo toujours timide, c’est plus ce que c’était, le grand sud)  et ça s’accroche, les roues et les triangles s’envolent haut dans le ciel bleu de Provence pour quelques jeunes premiers pleins d’ambition… J’en profite un peu et me retrouve huit lorsque le safety-car nous laisse la piste.

L’histoire ne durera pas et à vouloir tenir un rythme qui n’est clairement pas le mien, je refais un beau 360…c’est que je commence à avoir le coup de main !

Je finis onze au scratch juste derrière Didier Mantz (encore lui…) et sept en classe B .

 

Bilan : peut mieux faire, en tout cas, veut mieux faire !

La suite à Dijon dans un mois tout juste, d’ici là je ressors mes bouquins et j’affute mes outils...

saison 2017   le galop d'essai

Ludovic Ingwiller, notre Ludo, a abandonné pour un temps que l’on espère bref les vraies courses, celles opposant les motos et autres side-cars, pour une caisse à roulette, une monoplace Van Diemen Formule Ford Historique de 1978… Il a effectué ses premières pas en course début avril sur le circuit du Castellet et nous narre avec son humour habituel les gags et autres galères qui ont émaillé ce galop sur le tracé sudiste.

 

Vendredi : départ à 3h45 de la maison, c’est tôt 3h45…avec ma fille, mon fils et le chien, l’Espace, plein à craquer !Ludovic Ingwiller / Formule Ford Historique Van Diemen

Ludo “El Remontadero”

 

Arrivée sur le circuit à 12h15 un peu fatigués, mais Lucas a assuré la moitié de la route, ça aide. C’est splendide là-bas, nous sommes grisés par le cadre exceptionnel et les infrastructures grandioses du tracé sudiste.

Le temps de décharger la voiture et il est 14h00. Dès le 3ème tour des essais libres, un allumé s’appuie sur moi au virage du Pont. Je finis la série avec le volant de travers et un chrono de 2’42.

En arrivant au stand, je découvre une jante arrière dont le bord est tordu sur 7 cm. Je fais démonter le pneu, je redresse, ça ira bien.

Je découvrirai lundi soir une vis de triangle avant tordue, d’où le volant de guingois.

On installe le campement (en fait, on vide l’Espace et on fout tout par terre).

L’Ecurie Palmyr et son paddock de 300m² juste a côté est verte de jalousie devant notre organisation extraordinaire, on la comprend…

Contrôle technique : RAS, bon pour le service, à noter qu’on ne déplace pas la voiture, le Contrôleur passe à domicile.

18h00 : briefing des pilotes, suivi à 18H30 de l’apéro de l’organisateur.

Le soir, Cécile arrive de Biarritz en Blablacar, elle a voyagé dans une vieille Laguna, au milieu de caisses d’asperges,  sans la clim et par la nationale, elle s’en souviendra…

 

Samedi : « 

Essais qualifs à 9h20, je ne roule que 20mn car la troisième vitesse ne verrouille pas et saute régulièrement.

J’ai l’impression d’aller plus vite que la veille, en fait je n’ai gagné qu’une seconde au tour. Avec un 2’41, je suis loin, très loin…34ème sur la grille.

Je démonte la boite à l’arrivée et constate que les crabots sont usés, ils n’étaient pas neufs. Les créneaux du pignon de troisième ne sont pas terribles non plus. Je change le jeu de crabots et je remonte le tout.

 

 

Course 1 à 16h00 : je démarre la voiture pour aller en pré-grille et là, gros bruit de ferraille dans la boite.

Je ne partirai pas et regarde la course en spectateur. C’est animé, avec beaucoup de voitures qui ne finissent pas, des roues arrachées, des moteurs cassés…Gloups la pression monte...

Après la course, j’ouvre à nouveau la boite, quand on aime...et je trouve une inversion entre le pignon de quatre et l’entretoise de calage (un faux pignon fou en fait, d’où l’erreur possible) ...le pilote décide d’engueuler le mécano !

Je remonte (dans le bon sens), ça marche !

Le soir, bouffe en terrasse avec vue sur la mer à St Cyr sur Mer, ça vaut pas l’escalope au Maroilles de Croix en Ternois, mais on fait avec…

 

Dimanche : toute la famille part à la plage, j’en profite pour faire la tournée des popotes, prendre des contacts, discuter réglages avec les anciens.

16h20 en pré-grille, je suis dernier et donc 38ème sur la grille, car à la différence du VMA, on part en manche 2 dans l’ordre d’arrivée de la manche 1 : double peine.

Mise en ligne, je regarde les feux, j’attends les rouges,  rien ne s’allume…j’entends les moteurs prendre des tours, rien ne s’allume... qu’est que c’est que cette histoire ? D’un seul coup, tout le monde décolle, pas moi. Les feux du milieu de grille ne marchent pas ! Les autres le savent et regardent 300m devant les feux de la ligne de départ, pas moi ! Dans l’urgence, je passe la première, enfin je crois…en fait non, j’ai enclenché la marche arrière et ça recule…

Sur la tour, Suzie est désespérée…Je passe enfin la première et je pars avec 300m de retard.

A la fin du premier tour, j’ai recollé au peloton et je double 2 voitures au « Pont », c’est que ça m’a énervé tout ça...

Puis je remonte gentiment pendant 9 tours et finit 22ème (quelques abandons m’ont un peu aidé…)

Meilleur chrono : 2’38 (les meilleurs sont en 2’29), il y a encore du boulot mais j’ai gagné 4 secondes dans le week end.

Départ du Ricard vers 18h30, retour à la maison à 3h30, en pleine forme ou presque…

 

Epilogue : un circuit magnifique, une météo extra, le fan club s’est bien marré de mes mésaventures, toute la famille était là et c’est bien la première fois aussi.

La voiture marche bien et je commence à savoir m’en servir...Signes passe à fond, ou presque…

Si l’apprentissage c’est de faire des erreurs, alors j’apprends vite…

En tout cas, j’en ai bavé mais je garderai un souvenir mémorable de cette première.

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