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CAROLE                                                                                      10 mai 

 

VMA à Carole : tir groupé des S2, podium pour Hubert

 

Retour sur le circuit Carole pour les protagonistes du Championnat de France VMA.

A part Hubert qui apprécie peu le tracé francilien qu’il juge peu adapté à sa 500 qu’il doit relancer fréquemment  à l’embrayage en sortie de courbe et du fait qu’il n’y a pas posé les roues depuis 2013 (il avait même tâté le bitume avec sa KH 400), les quatre pilotes engagés en Vintage 500 : Philippe, Bob, Stanis et Patrick se sentent bien sur le circuit qui a fait peau neuve depuis sa reprise par la FFM, avec des aménagements notables au plan de la sécurité et des sanitaires enfin dignes de ce nom.

 

Vendredi matin, l’ensemble du team a installé ses tipis dans le P2 et s’apprête avec résignation (pense t-il) à passer un week-end placé sous le signe de la pluie, à en croire la météo nationale…

Pourtant, des essais libres du vendredi à la dernière manche du dimanche soir, la piste demeurera parfaite et permettra aux pilotes du team et à leurs assistantes de choc, Mariette et Patricia, de passer de bons moments qui débuteront le samedi en fin de matinée avec la traditionnelle séance d’essais chrono.

De plus, Ludo est présent, le bras en berne, afin d’encourager ses compagnons de team..

Si tout va bien, sa fracture de la clavicule ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans un mois et on devrait le retrouver au guidon de son Aprilia en juillet au Mans

Sans grande surprise, c’est Stanis qui signe le meilleur chrono, avec un exceptionnel 1’16, devant Bruno Leroy et Eric Devillard, Bob le 9ème, Patrick le 10ème, Philippe (alias Phil Raide) le treizième avec sa brave S2 qui n’avait pas tourné depuis un an et a démarré sans regimber sur quelques mètres ! Bob qui a trouvé  les causes de sa vérole pistonesque est remonté à bloc. En fait d’allumage capricieux ou autre prise d’air pernicieuse, il a découvert en ouvrant son moteur pour la énième fois qu’un morceau de la cage d’un des six roulements du vilebrequin était remonté et avait becqueté un piston, une panne d’ailleurs diagnostiquée rien qu’en examinant le piston quelques jours auparavant par Monsieur Mestre…

 

Mais la satisfaction de Stanis d’avoir réalisé un bon chrono est ternie par un détail d’importance : le moteur de la Yamaha vibre à tel point qu’il décide de ne pas prendre le départ de la 1ère course par peur de tout détruire et s’affaire illico à ouvrir son moteur afin de tenter de trouver la cause de ces vibrations, sans nul doute néfastes à terme.

C’est la consternation dans le clan Régnier et de fait, Stanis ne sera pas présent au départ de la course.

Quant au seul représentant du Team en Classic, Hubert, il prend le départ des essais avec une pompe à huile revisitée au papier abrasif suite à un remontage antérieur défectueux. Mais la H1 fume comme le Titanic et la moto n’a plus de puissance. Hubert obtient le 10ème temps sur 12… avant de constater que le câble d’un des trois carburateurs est sorti du boisseau et qu’il a effectué ses essais avec seulement deux cylindres ! Plus de peur que de mal, mais départ en dernière ligne pour le numéro 5…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première course : piste sèche, tir groupé en Vintage.

 

A l’extinction des feux rouges, Patrick s’envole comme un pet sur une toile cirée, tandis que Fifi bute sur deux diesels.

Ceci permet à la Kawa rouge de prendre le large, devant la coque de Bob qui ne perd pas le contact et colle aux basques de Patrick, lequel navigue aux alentours de la sixième place, bien aidé par l’abandon du malheureux Jean-Charles Armand qui avait pourtant son mot à dire en l’affaire et ne sera guère épargné par la casse.

Tout ce petit monde, bien-sûr, derrière les trois Honda de Leroy, Devil et Bassignani qui semblent intouchables, à la fois en raison de leurs performances et du talent de leurs pilotes.

A quelques tours de l’arrivée, le repose-pied gauche de la S2 de Patrick déclare forfait, ce qui n’est pas sans lui poser quelques difficultés pour monter les vitesses et le contraint à rouler en posant le pied sur le support.

Il parvient toutefois à contenir les ardeurs de Bob, très incisif (il a réalisé le meilleur temps de la bande au second tour) et termine quatrième 500 derrière les trois intouchables et les twins britons de Patrick Cassuto et Didier Tanguy.

Bob tentera et réussira un block-pass de toute beauté bien qu’audacieux à Hôtel, parvenant à déborder Patrick médusé, mais décidera sportivement de lui restituer une place chipée à l’arrache en le laissant repasser avant le drapeau à damiers…

Même si la course, fut-elle de vieilles pétoires, dicte sa loi, le savoir-vivre est toujours de rigueur au sein du Team Seventy’s qui ne compte que des gentlemen, d’où son incroyable succès auprès des Dames !

Philippe termine derrière les deux compères, huitième donc, sans avoir pu combler le retard pris lors des premiers tours.

En Classic 500, Hubert réussit comme à son habitude un départ de toute beauté et pointe dans la roue de Bruno Rey, pourtant très véloce.

Mais la reprise en sortie de courbe de la Pantah de Bruno, préparée aux petits oignons et fort bien menée fait vite la différence et cousin Hub se retrouve à batailler avec la belle 750 Ducati jaune de Hervé Sevenier avec qui il entame un mano à mano réjouissant, dans une catégorie tristement clairsemée.

Plutôt que de tout gâcher, il cède sous les attaques du ducatiste qui ne tire d’ailleurs pas dans la même catégorie, et termine second 500, loin de Bruno Rey.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Deuxième course : piste sèche, duel à couteau tiré entre les membres du team.

 

Pour cette ultime course, Stanis est au départ, à la surprise générale des autres participants.

Avec la complicité de Bob, Laurent Badie, boss de ALCO, à récupéré la veille (et sans l’en informer le principal intéressé) le vilebrequin malade de Stanis, l’a reconditionné durant une bonne partie de la soirée dans son atelier normand de Gasny et l’a ramené à Carole dès 7 heures du matin !

Voilà ce que l’on pourrait appeler un geste qui sauve et un beau geste, quoi qu’il en soit.

Cette fois, Philippe décide de sucer goulument la roue arrière de Patrick (un gourmet, le savoyard) dès le départ et cette pratique porte ses fruits : au troisième tour, il est devant la Kawa numéro 1 par le truchement d’un freinage d’une très grande propreté.

Mais Patrick ne l’entend pas de cette oreille (ni même de l’autre) et profitant de certaines parties techniques du circuit, il reprend l’avantage à plusieurs reprises, mais Philippe est plus fort aux freinages d’Hôtel et de Golf où il parvient à reprendre quelques mètres perdus ailleurs. En fait, Philippe a trouvé un bon moyen pour freiner fort, il ne freine pas, son levier droit, mou comme étron de printemps, venant toucher le guidon en fin de course !

Pendant ce temps, Stanis qui avait pris avec autorité la direction des opérations devant les trois Honda connaît des problèmes avec sa Yamaha qui finit par stopper définitivement. Il avait, sur les conseils d’un tiers, enrichi la carburation alors que la température avait bien monté et une bougie a claqué.

Dommage, cette fois, le moteur de sa 350 ne vibrait plus et la victoire semblait plus que possible pour le benjamin de l’équipe dont on imagine l’immense déception.

Derrière les trois Honda, la Yamaha du revenant Patrick de la Grange et la 650 Triumph de Didier Tanguy, très véloce comme à Croix, le suspense est à son comble… Puis au bout des 17 tours que compte la course, Philippe passe la ligne d’arrivée en sixième position (cinquième 500), moins d’une seconde devant Patrick qui réalise le meilleur chrono des trois au dixième tour, et cinq secondes devant Bruno.

Un bon score d’ensemble pour les trois Kawa S2 qui ont tourné comme des montres suisses !

Pour la course des Classic, le Team Seventy’s dans son ensemble est accoudé aux barrières, afin de ne pas perdre une miette de la course de son unique représentant dans la catégorie.

Le départ n’a pas encore été donné que Hubert commet la bourde qui tue : il avance sa machine de quelques centimètres, ce qui n’échappe pas à l’œil exercé des commissaires de piste, et il écope des 10 secondes réglementaires de pénalité, ce que bien entendu il ignore.

Mais même si comme en première manche, Bruno Rey a pris la tangente, Christian Desbordes pointe à près de 30 secondes, ce qui permet à Hubert de s’adjuger à nouveau la seconde place en 500 et la quatrième au scratch.

 

Prochaine sortie du Team : Navarra, en Espagne.

Bob et Hubert seront de la partie, mais également Stanis qui effectuera deux montes, en Vintage 500 au guidon de sa fantasque 350 Yam et en Evolution avec sa superbe 400 FZR dont ce sera la première sortie.

 

                       Qualif           1ère course        2ème course        3ème course            Championnat    

VMA VINTAGE 500          PATRICK:                 7ème                                      4ème                                        6ème                                                                                                         5ème

                                             BOB:                         8ème                                      5er                                            7ème                                                                                                         2ème

                                             PHILIPPE                 9ème                                      6ème                                        5ème                                                                                                         12ème

                                             STAN                        1er                                          non couru                                abandon                                                                                                    8ème

 

VMA CLASSIC 500          HUBERT                   10ème                                    2ème                                        2ème                                                                                                         3ème                                        

   

Concept: et réalisation: Hubert HOUSSIN    

Textes: Patrick TRAN-DUC

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