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        ALES                                                                                          17 & 18 mars 2018   

Début de saison en fanfare…

 

Pour cette course d’ouverture de la saison VMA 2018, ils n’étaient que deux, Hubert et Stanis, présents en terre Gardoise.

Mais où donc étaient les autres ?

On vous explique : Ludo qui est tombé amoureux de sa Formule Ford VD78 continuera sur quatre roues cette année, Bob qui vient de changer de boulot a décidé de réduire la voilure, Patrick (qui ne roulera qu’à Croix et à Carole comme Bob) et Mariette s’éclataient sur les pentes neigeuses et enfin, pour compléter le tableau, Papa et surtout Maman Regnier guère en forme actuellement étaient exceptionnellement absents !

Bah, tout le monde, sauf Ludo, sera présent à Croix en Ternois fin avril.

categorie  OPEN EVOLUTION 600 supersport

Stanis Regnier / Yamaha FZR 600 numéro 18 /

Open Evolution 600 supersport

Quand nous sommes partis vendredi matin direction Alès, Hub et moi, je n'avais pas trop le moral, j'avais pas ma manman, bouhouhou !

Sitôt arrivés en fin de matinée, installation du paddock et sortie du barbeuque tout neuf d'Hubert en vue de la cuisson des saucisses… Oui mais comme il n’y avait pas de camping-car vu que Papa et Maman n’étaient pas là, on a mangé les saucisses avec les doigts et sans pain…Ah les assistés sans assistance !

 

Nous avions programmé des essais libres le vendredi après-midi, mais suite à un incident sérieux, nous n'avons pu effectuer qu'un seul test.

Quelques réglages pour peaufiner la bête et je suis prêt à affronter les qualif du samedi matin.

 

Samedi matin, chagrin

A 9 heures 25 et la piste est encore très humide de la nuit. Je décide de rouler malgré tout avec mes pneus slick ! Erreur stratégique, ca glisse, et comme Papa a bien insisté: « tu y vas mollo, c'est la 1ère course de l'année, alors cool ! » comme il faut toujours écouter les anciens, je fais comme il a dit et me retrouve en 20ème place sur la grille de départ... et pour les deux courses en plus !

Ca commençait mal. Dommage que l’on ne prenne pas en compte le classement de la première manche pour le départ de la seconde, ça m’aurait bien arrangé, on va voir pourquoi un peu plus loin…

 

Samedi, 17 heures 35

Après deux, trois petits réglages supplémentaires, je juge que ma bébête et moi sommes fin prêts !  Sa « bébête" je vous entends ricaner bêtement, il s’agit de ma Yam, toute pimpante dans sa nouvelle robe ! Et oui encore une autre, c’est un coquette, décidemment !

Je me positionne sur mon emplacement, la piste est sèche, mais je ne me fais pas trop d'illusions ceux qui occupent la tête ne me feront pas de cadeau.

Dans le premier virage c'est comme d’habitude fréquenté comme le métro aux heures de pointe et c’est très chaud ! Je zigue, je zague de droite et de gauche sans omettre d’ouvrir le gaz de ma bécane qui tourne comme une montre suisse.

Comme je me sens dessus comme dans mes pantoufles, je commence à remonter quelques loustics avant de dépasser l’auteur de la pôle de la veille !

Ma première réaction est de penser qu’il a peut-être un problème mais quoiqu’il en soit, je me retrouve seul, il n’y a plus personne à l'horizon… Drôle d’impression, surtout que la course est bientôt terminée ! Au bout de quelques tours, je me retrouve derrière deux hargneux qui s'arsouillent sec ! J’imagine que ce sont deux retardataires à qui j’ai collé un tour… mais pour des retardataires, ils vont bien vite, dans des gerbes d’étincelles ... Prudent, je décide dans un premier temps de rester derrière eux, mais au bout de quelques tours, je juge que leur petit jeu me perturbe et je les déborde ! Je continue sur mon rythme en me retournant afin de savoir si quelqu’un me suis et j’aperçois alors cousin Hubert qui met le  turbo afin de fondre sur moi comme l’aigle sur la vieille buse, ou le contraire !

Je remets aussitôt une pelletée de charbon afin de me mettre à l’abri et passe le drapeau à damiers, pensant être 4 et 5 avec Hub !

Je passe devant Patrice, notre commissaire technique préféré qui me félicite pour ma course. Je suis heureux, ma moto a fonctionné à la perfection et j'ai pu combler mon handicap du départ en assurant le spectacle, à en croire les réflexions des spectateurs à la sortie de la piste !

Je félicite ensuite ceux que je pense être les premiers et là on me dit : "tu déconnes, t'as vu comment tu as roulé, vous êtes 2 et 3 !

C’est trop bon, je suis super heureux,  allez viens donc Hub, on va se boire une binouze pour fêter ça !

 

Dimanche 9h50

Après une nuit agitée bien que prolifique à l’occasion de laquelle j’ai échafaudé une autre stratégie de départ qui devrait me permettre à coup sûr de ne pas me trouver englué dans le trafic comme en première manche, je me dirige vers ma place sur la grille de départ pour la seconde course.

J'ai choisi les slicks comme hier malgré une piste un peu humide par endroits, c’est un pari, mais on verra bien.

Après un premier tour moins laborieux, j’effectue une chevauchée fantastique qui me ramène comme hier devant les leaders ! Cette fois encore, il n’y a plus personne devant moi ! Je pense que cette fois je suis deux voire trois ! Puis drapeau, sortie du circuit, ovation de la foule en délire…mais je suis premier, heureux comme un gamin qui a arraché son premier rencard avec sa petite copine !

Le speaker me pose la question qui tue : "Alors mon garçon, comment fait-on pour partir de la vingtième place deux fois de suite et arriver en tête ? "

Bah, pour avoir la réponse, relisez plus haut…

Super week-end, pour sûr !

La nuit  agitée d'un pilote mécanicien a ses heures perdues

Hubert Houssin / Kawa ZXR 400/6R  n°57 / Open Evolution 600 supersport

  

La famille Regnier n’étant pas du voyage, Stanis et moi nous sommes dirigés vers le circuit d’Alès à bord d’un gros 4x4 Toy d’emprunt dont le big V8 gasoil ne s’apercevait pas qu’il tractait une remorque d’une tonne mais n’oubliait pas de sucer gentiment ses 16 litres au 100 !

Comme à chaque fois, les éternelles questions se posaient d’emblée : qu’est ce que nous avions oublié, aurons nous un temps sec ou un temps pourri comme ces deux dernières années, est ce que l’on saura encore piloter correctement vu que l’on n’a pas chevauché nos montures depuis juin dernier ?

Arrivés sur place, nous nous précipitons vers le bureau d’accueil afin de prendre au moins deux séances d’essais, des essais malheureusement supprimés pour une raison indépendante de la volonté des organisateurs…Nous ne pourrons donc participer qu’à une seule et unique séance d’essai cet après midi, c’est bien peu pour se remettre en jambe, mais on fera avec.

 

Ca fuit !

La remorque déchargée, le campement en place, je vérifie les cuves de mes carbus où j’avais détecté une fuite que j’avais pensée normalement résolue en changeant les joints. Stupéfaction, ça pisse encore ! Démontage de la rampe de carbus, nettoyage interne, remontage et la fuite a disparu. Ouf.

Ca me rappelait Patrick et sa fuite d’essence en pré-grille sur le même circuit en 2016… Contamination ?

Un galop d’essai de 20 mn me permet de constater que tout est ok, sauf un régime de ralenti bien trop élevé qu’il est impossible de descendre.

Rapide examen de la patiente, on détecte une prise d’air au niveau des pipes d’admission !

Nouveau démontage, un brin de joint silicone et l’affaire est réglée. La moto n’a tourné que 15 mn en 9 mois et les joints ont séché…

 

Samedi matin, les choses sérieuses commencent avec les qualifs.

La piste est encore chargée d’humidité, faut-il adopter les pneus pluie, les pneus pour le sec ? C’est la question que tous les pilotes se posent…on s’observe, le temps passe … Finalement, Stan moi décidons de conserver nos pneus pour le sec comme d’ailleurs un bon tiers du plateau. Ce n’était pas forcement le meilleur choix mais je parviens quand même à décrocher le 10ème temps.

Samedi fin d’après midi, 1ere course. Je réalise un bon départ et me retrouve vers les 4 ou 5ème places. Au fil des tours je commence à retrouver mes marques, d’autant que la moto se comporte plutôt bien.

Vers la mi course Stanis me passe, il envoie la purée, le jeune et le temps que je réagisse, je suis à 6 secondes de lui mais je le conserve en ligne de mire. Je me sens de mieux en mieux sur mon bitza 400/600 et je décide d’accélérer la cadence.

Alors qu’il reste 3 tours, j’aperçois Stan qui dépasse deux autres pilotes. Il a dû leur mettre un tour, pensais-je.

Je les rattrape et à mon tour, en passe un, puis le second en bout de ligne droite des stands. Pour des retardataires ils sont bigrement rapides mais c’est le début de saison, je ne connais ni les numéros de course ni la couleur des motos je ne cogite pas plus longtemps.

Je fonce à la poursuite de Stanis. Dans les derniers tours, il accuse un petit coup de mou alors que je pète la forme.

C’est d’ailleurs dans le dernier tour que je signe mon meilleur temps et alors que je reviens sur lui, le drapeau à damiers s’agite.

C’est fini, je termine à 2 secondes de lui, tout heureux de ma prestation. On se fait des signes après l’arrivée, façon sémaphore : « tu dois être 4 et moi 5 ou peut-être 5 et 6 ». Arrivés au paddock, nous apprenons que nous sommes 2 et 3. Incroyable !

Ce n’était pas des attardés rapides mais le second et le troisième !

 

Cafouillage…  

Dimanche matin, seconde course à 10 heures. L’humidité de la nuit est toujours présente sur la piste avec quelques plaques parsemées bien-sûr dans les courbes.

La course précédente a été interrompue, du retard ? Pas de retard ? J’interroge une gentille hôtesse d’accueil qui me confirme que notre course sera retardée. J’arrive tranquille en pré grille et là, stupéfaction, mes compagnons de jeu sont déjà sur la piste.

Je suis bloqué par un commissaire avec deux autres pilotes qui se sont fait avoir aussi et quand il me libère, je pars pour un seul tour de formation, passablement énervé, ça commence mal ! Après un bon départ, je me retrouve 5ème, seul. Les traces d’humidité sur la piste me font hésiter, je m’en préoccupe ou non ? Je décide de jouer le trouillard et je dessine mes trajectoires en fonction des traces … Ce faisant, je perds 3 secondes au tour et termine 6ème en solitaire. A l’arrivée, Stan me dit : « fallait pas t’occuper de l’humidité, ca tenait ». Bref, je n’étais pas dans le coup !

Un weekend positif quand même pour notre team réduit, Stan 2ème et 1er, moi 3ème et 6ème …

Pas trop mal, finalement.

Concept: et réalisation: Hubert HOUSSIN    

Textes: Patrick TRAN-DUC

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